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 Contexte de la forêt illustrée

Toponymie des hameaux

Toponymie hameaux: Texte
Les Arcis

A l'époque médiévale (surtout entre le XIe et le XIIIe siècle), la population augmentant, il devint souvent indispensable de créer de nouvelles terres cultivables et donc de déficher des bois ou des prairies. Après avoir abattu les arbres, on arrachait les souches et les mottes d'herbes et on brûlait le tout pour fertiliser la terre. En ancien français, on appelait cette technique arseis (=terre brulées, incendie). Le mot oublié aujourd'hui (et remplacé par écobuage) a subsisté en anglais sous la forme arson (=incendie volontaire) ; du latin andere (= bruler). En ancien français, on disait d'ailleurs qu'une cheminée ardait. Nous avons donc affaire à un village de cultivateurs né de l'emplacement d'une lande ou d'une forêt défichée par le feu.

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La Bastide

Bastide est un mot qui désignait à l'origine des fortifications bâties en maçonnerie mais qui fut appliqué au XIIIe  XIVe siècle à des villes fondées par des seigneurs locaux ou par l'autorité royale. Pour attirer de nouveaux habitants, on leur accordait de nombreuses franchises économiques ou politiques (pas de taxes sur le vin, le sel, l'usage du four...) Selon une charte très claire, chacun recevait une parcelle de terrain, égale pour tous, sur laquelle il devait bâtir sa maison, ainsi qu'un lot de terre à cultiver. Les habitants étaient placées sous  la protection directe du roi, pour éviter les abus des seigneurs locaux. Il faut cependant savoir qu'on a souvent donné le nom de bastide à de masses bâtisses isolées de tout, à de solides fortifications ou à des fermes importantes, parfois fortifiées. Le mot à pris ensuite, surtout dans le Sud, le sens de "maison de plaisance" ; la maison souvent la plus importante du lieu, a donné son nom au village lui-même. C'est le cas pour toutes les petites localités et les hameaux appelés La bastide. Le terme dérive du germanique bastjan (= bâtir) ou du latin bastita (= bâtie), via le provençal bastida (= bâtie).

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Le Besset

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Diminutif de Besse.

Le nom moderne de l'endroit est précédé de l'article défini LA, ce qui permet de constituer un indice que ce toponyme a été formé à une période où l'ancien français s'était déjà dégagé de l'influence du latin (langue dans laquelle l'usage de l'article est inconnu). On pourrait donc peut-être en déduire qu'il est postérieur au Xe Siècle. Il faudrait cependant posséder des formes anciennes de nom pour se montrer plus affirmatif.

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Il est remonté, aussi,  la racine celtique du bouleau. En occitan bés = bouleau, du gaulois betua.

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A visiter l’intérieur du hameau prendre la rue parallèle à la départementale. Vous y trouverez des maisons et des ruines qui plonge votre imagination dans l’ancien temps.

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Le Camaret

Ce nom dériverait d'une origine gauloise cambo signifiant  "courbe", "anse".


La rivière Méjane sépare le territoire de Vielprat de celui d'Arlempdes.

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Les Hermes

Au moyen âge, le mot erm ou herm désignait une terre en friche, une lande où rien ne pousse, Issu du grec erêmos, via le latin eremus (=désert), le terme a donné en français le mot ermite. Celui-ci s'appliquait au haut moyen âge à ceux qui voulaient vivre in eremo (dans le désert), c'est à dire retirés du monde. Le terme a souvent été utilisé à propos de petits établissements religieux, des oratoires isolés dans la campagne et desservis par des ermites. Plusieurs villages et hameaux de Haute Loire portent le nom de l'Herm. Celui situé près de Saint Julien Chapteuil, par exemple est appelé Heremo dans un texte de 1455.

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Le Leyris

Il existe deux théories concernant ce nom. La première en fait un dérivé du latin latericium, via l'ancien français lairiz (=terrain pentu, versant de la colline) de latus (= coté). La seconde veut que le nom vienne du radical pré-celtique ar-(=eau). Il existe en effet en France plusieurs hameaux et village du nom de l'Eyre ou Leyret, qui on tous un rapport avec des rivières ; or Leyret se trouve près de la Loire

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Le Mas

Le terme mas, extrêmement répandu dans le sud de la France, est l'héritier du mansus d'autrefois. Le terme latin mansus désignait à l'origine une maison, une ferme, un domaine. La villa romaine (ou domaine rural) était divisée en deux parties. Les meilleures terres formaient " la réserve" et étaient exploitées par le propriétaire qui y fait travailler les esclaves et ouvriers salariés ;  l'autre partie était divisée en mansi ou exploitations louées à des paysans libres qui devaient au propriétaire une partie de la récole ainsi que des heures de travail dans la réserve.

 

Sous l'empire, le mos mansus vit son sens s'élargir, il pouvait faire référence à une habitation, un gite d'étape, une auberge, un relais sur une voie romaine. A l'époque des Francs, le mansus était une petite ferme ou une habitation rurale entourée d'un lopin de terre. A partir du VIIe siècle, on appela manus ou manse le territoire sur lequel s'installait un colon pour exploiter des terres nouvellement défrichées, moyennant une redevance au seigneur local, à la fois en argent (le cens), en nature (le champart) et en corvées.

 

Le manse couvrait de 12 à 16 hectares. A partir du XIIe XIIIe siècle, on parle en français, de maine ou manse et le terme désigne maintenant une petite propriété composée de la ferme et des terres, souvent très morcelées, qui l'entourent, il désigne aussi le droit du paysan à rester sur la terre qui lui a été concédée soit par un seigneur soit par une abbaye ou un établissement religieux. Le but des autorités était bien sûr de mettre en valeur de nouveaux territoires. Mansus (apparenté au futur mot manoir) dérive du verbe latin manere (= rester). 

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Le Mas de Lafaye et le Mas Testud

......Le mas de Lafaye : Le nom représente une déformation de l'ancienne forme latine fagea (=hêtraie). Ce terme du haut moyen âge dérive du latin fagus (=hêtre). Le hameau original s'est donc édifié dans un bois de hêtres défrichés pour fournir de nouvelles terres cultivables. Entre le XIe et le XIIIe siècle, les seigneurs poussèrent en effet les paysans à défricher forêts et terres incultes afin d'augmenter la production agricole. Les champs gagnés sur la forêt, pleins d'humus et fertilisés par les cendres des arbres abattus et brûlés, avaient des rendements plus importants que les autres. Notons que la racine fagus a survécu en patois régional sous la forme fagon (=hêtre) ainsi qu'en français botanique. Le hêtre appartient à la famille des fagacées et on appelle fayard une variété de hêtre.

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......Le mas de Testud :

                Le nom a été associé au nom de l’habitant des lieux

A l’arrière de la maison moderne s’élève une bâtisse du 14ième siècle.

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Le Montet

Le toponyme constitue un calque du latin mons (=colline). Rappelons que le mot latin mons/montis signifiait littéralement montagne, mais que dans des pays de plaines, il pouvait s'appliquer à des simples éminences, des collines, voire des tumulus. Mais le sens original du mot mons était bien "montagne).

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La Veysseyre

On retrouve dans ce toponyme le mot occitant vaisse (= coudrier, noisetier), venu du gaulois vassia ou vaissa (= noisette). Il y avait donc ici à l'époque médiévale un bois de noisetiers qui fut ensuite défriché pour laisser la place à des champs et à un village de cultivateurs. Ce type de toponyme est très courant dans le sud de la France sous la forme Lavaysse, Vayssière, La Vaissière, etc.. Le suffixe -eyser est à sens collectif (= le terrain ou pousse le noisetier).

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